Du PC à la tablette, de la poétique à la critique

Les choix technologiques des constructeurs informatiques viennent confirmer une tendance qui dépasse les enjeux du secteur : on lit plus facilement qu’on écrit, on consomme plus que l’on ne produit.

Le tablettes supplantent les portables qui ont supplanté les PC. La technologie s’adapte à nos pratiques culturelles en même temps qu’elle les influence : les tablettes sont davantage conçues pour la lecture que pour l’écriture.
Entre production et consommation, le curseur change de position au fil des générations.
Gérard Genette souligne dans Figures, à quel point le destin d’un élève comme Flaubert, fin XIXe, n’avait rien d’extraordinaire. Il pouvait facilement faire de l’écriture sa profession : l’école l’y avait formé. Aujourd’hui l’école forme davantage au commentaire, à la critique (au sens littéraire) qu’à la poétique (production)
Les technologies prennent acte de ce fait mais encouragent également ce mouvement.
Dans un foyer, les technologies sont présentes sous des formes multiples (du PC au smartphone), pour des usages évidemment complémentaires, mais leurs évolutions n’en révèlent pas moins une demande accrue pour les technologies privilégiant la lecture et le commentaire – interventions courtes sur les réseaux sociaux –
Reste à savoir si les technologies s’adaptent seulement à nos pratiques culturelles ou si elles n’impriment pas des changements plus profonds à nos structures éducatives.

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