Donc le monde entier… enfin surtout les États-Unis… commençait à faire du bruit autour de la vente de deux navires à la Russie en plein conflit – qui ne disait pas son nom – ukrainien. Le calendrier a pourtant été respecté : un fragile cessez-le-feu, une coupe du monde de football et quelques jours plus tard… 400 russes ont pu assez discrètement débarquer à Saint-Nazaire. Une cinquantaine de manifestants ukrainiens sont bien venus manifester mais dans une indifférence quasi-générale.
Les restaurateurs de la ville auraient aimé les voir arriver à leur comptoir, un marin russe ça sait boire, mais la diplomatie doit veiller à la discrétion des opérations.
Il ne faudrait trop ébruiter que le contrat ne concerne pas seulement la livraison de navires mais également un transfert de technologie. 20% du premier Mistral puis 40% du second sont construits dans un chantier naval russe. La mauvaise presse dont souffrent encore ces transferts de technologie n’aurait pu qu’ajouter à l’embarras des autorités. Ne reste plus au chantier STX qu’à effectuer la jumboïsation (souder les deux parties du navire à Saint-Nazaire).
Les chantiers STX qui se placent dans un secteur hyper concurrentiel seront donc parvenus à décrocher le contrat et à faire débarquer 400 marins russes dans le bon tempo de l’actualité.
[Mise à jour] C’est l’article qui est arrivé à contre-temps. Un missile russe atteint un avion et ce sont les Mistrals qui font à nouveau parler d’eux.
Pour d’autres informations sur le sujet, un blog sur la défense : [ici]
photos : Marins Soviétiques et Américains 1945, Wikimédia et BPC Vladivostok – T. Bregaris Ouest-France