Cosmopolis de David Cronenberg
Soyons un peu franchouillards et enfourchons nos lunettes tricolores pour visionner le film qui se déroule dans la capitale multiculturelle et internationale par excellence, j’ai nommée : New-York.
Voici donc les trois raisons pour lesquelles vous pourrez chanter (dans votre tête, c’est mieux) la Marseillaise pendant la projection.
Traduction (je suis bilingue, je sais dire Proust en anglais) : prousted, ici signifie que la limousine a été proustée. Vous imaginez déjà le poster de Marcel sur les vitres, le mug de Marcel à portée de main et le calendrier de Marcel façon calendrier Pirelli derrière le chauffeur de la Limo.
En fait non.
La voiture a été proustée : sur le modèle de la chambre de Proust garnie de liège pour assurer l’isolation acoustique et se couper des bruits de la rue pour travailler, le personnage principal vit, lui, dans sa voiture à l’abri des vicissitudes et brouhahas du monde.
Oui, j’ai triché. Noël Godin, l’entarteur n’est pas français mais belge. Mais vous remarquerez le « francophone » du titre, et puis combien de temps avant la partition du royaume ? D’autant que ce francophone est interprété par un français : Mathieu Amalric.
Donc plus aucune gêne à avoir, entonnez sans retenue le refrain « Aux armes citoyens… »
3 – Le film est bavard
Cronenberg aurait repris in extenso tous les dialogues du roman de Don Delillo sans vouloir en modifier un mot.
Résultat : c’est long, surtout les deux dernières heures.