La première leçon de l’Amérique du Sud, c’est la démocratie et comme contenu de la démocratie la conflictualité politique et sociale assumée
J.-L. Mélenchon le 11/11/2012
L’équipe du Parti de Gauche s’est donc probablement inspirée de la vie politique argentine :
Je puise de la force à les voir faire. Cristina Kirchner affronte haine et mépris. Les camarades dosent toujours où on peut amener la conflictualité.
On peut raisonnablement imaginer qu’à la tête du parti, on se soit distribué les rôles. Un des lieutenants avait donc la charge d’ouvrir les hostilités. C’est François Delapierre qui s’y est collé. Mission : taper sur un membre du gouvernement à grand coups de « salopard ». Petit problème dans ce plan qui devait se dérouler sans accrocs : les lieutenants de Jean-Luc Mélenchon ne disposent pas de la même couverture médiatique que leurs homologues argentins. Delapierre et Coquerel se relaient sur RMC pour animer les Grandes Gueules quand il arrive à la coprésidente du parti d’être invitée sur un plateau-télé pour commenter les paroles du coprésident : Jean-Luc Mélenchon. C’est donc ce dernier qui a dû en découdre, et commenter, expliquer ces invectives aux journalistes.
Et ce qui aurait dû être l’occasion de créer un conflit politique, de poser des questions aussi légitimes que la politique fiscale européenne s’est lamentablement achevé en conflit de personnes : Mélenchon vs Moscovici.
– Dis François, pour « salopard », t’es sûr de la traduction, hein ? Parce qu’en Argentine, leurs discours, ça avait l’air de marcher.
– Oui, oui, j’ai vérifié chaque mot dans mon dico allemand.
Photos : Fight Club de David Fincher
pochette d’album de Julius Sylvest